1. |
Puits de lumière
04:20
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Nous sommes résidants de blocs en béton
Nous sommes les murmures des murs de carton
Nous sommes des demeures sinistrées
Nous sommes des ouragans déchaînés
Tous les jours il faut se dire…
Tous les jours…
Je vais planter des fleurs sur la douleur
Tondre le gazon de nos imperfections
Semer un potager de nos insécurités
Et mettre un puits de lumière sur la colère
Nous sommes la sècheresse en quête de pluie
Des amants en soif de vie
Nous sommes un instable échafaudage
Nous sommes les cris d’une scène de ménage
Tous les jours il faut se dire…
Je vais planter des fleurs sur la douleur
Tondre le gazon de nos imperfections
Semer un potager de nos insécurités
Refaire la fondation après nos trahisons
Et mettre un puits de lumière sur la colère
Nous sommes des montages et des vallées
Les fantômes de nos passés
Nous sommes toutes les maisons où l’on a vécu
Nous sommes toutes les terres que nos grands-pères ont vendues
Tous les jours il faut se dire…
Je vais planter des fleurs sur la douleur
Tondre le gazon de nos imperfections
Semer un potager de nos insécurités
Refaire la fondation après nos trahisons
Je vais laver les fenêtres de notre mal-être
Et mettre un puits de lumière sur la colère
Nous sommes des âmes en chantier
Nous sommes architectes et charpentiers
Nous sommes si souvent les volets fermés
Nous sommes si souvent la porte à clé
Mais nous sommes aussi le réchaud sous le pot de café
Nous sommes la lampe qui reste toujours allumée
Nous sommes la surcharge du fusible
Nous sommes l’amour impossible
Tous les jours il faut se dire…
Je vais planter des fleurs sur la douleur
Tondre le gazon de nos imperfections
Semer un potager de nos insécurités
Refaire la fondation après nos trahisons
Je vais laver les fenêtres de notre mal-être
Une couche de peinture sur nos courbatures
Et mettre un puits de lumière sur la colère
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2. |
Écoute
03:44
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Écoute
On est censés savoir, il me semble
Autant d’années passées ensemble
Le statu quo
Faut-il que j’épelle les mots
T’as les doigts dans les oreilles à crier parle-moi
T’as les doigts dans les oreilles à crier parle-moi
Et dans ma tête, j’te dis écoute. Écoute. Écoute.
T’as tant hurlé dans le vide
Brûlé comme un astéroïde
Un char d’assaut
Déchaîné comme un fléau
T’as les doigts dans les oreilles à crier parle-moi
T’as les doigts dans les oreilles à crier parle-moi
Et dans ma tête, j’te dis écoute. Écoute. Écoute.
De temps en temps, craintivement
T’entends ton cœur tonitruant
Tout en son temps, tant mal que bien
J’entends le mien
T’as les doigts dans les oreilles à crier parle-moi
T’as les doigts dans les oreilles à crier parle-moi
Et dans ma tête, j’te dis écoute. Écoute. Écoute
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3. |
Pour nous
03:28
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Pour ce qui aurait pu être, mais n’a jamais été
Pour quelques photos, quelques poèmes
Dans une boîte de souliers
En quelque part y’a un tiroir
Où l’on met les mots d’amour
Morts avant de voir le jour
La lune est pleine ce soir
Est-ce qu’il reste de la place pour nous?
La lune est pleine ce soir
Est-ce qu’il reste de la place…
Pour tout ce qui aurait pu être, mais n’a jamais été
Pour un deuxième baiser
J’ai donné mon cœur à un pigeon voyageur
Voir où il allait aller
C’est toi qui s’est envolé
La lune est pleine ce soir
Est-ce qu’il reste de la place pour nous?
La lune est pleine ce soir
Est-ce qu’il reste de la place
Pour ce qui aurait pu être, mais n’a jamais été?
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4. |
Le beurre et l'argent
03:40
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C’est tentant
De toucher au feu
Pousser un peu
Sur la chance qu’on a
C’est prendre le bonheur et le jeter au vent
De vouloir tout en même temps
C’est brûlant
En demander trop
Avoir le gâteau
Le beurre et l’argent
C’est prendre le bonheur et le jeter au vent
De vouloir tout en même temps
Je veux tout savoir et puis tout oublier
Ta dévotion, ma liberté
Prendre, donner, sucré et salé
Je veux planter un jardin et voyager
Dire la vérité et faire semblant
Avoir un bébé et être un enfant
Plus vite arriver et y aller lentement
Tout en même temps
C’est prendre le bonheur et le jeter au vent
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5. |
Compter les étoiles
04:55
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Quand on se regarde
Si on s’y attarde
On ne se voit pas tels que l’on est
Mais juste le reflet, comme un délai
La lumière qui retombe
À 300 000 kilomètres par seconde
On se tourne vers le ciel, la tête haute
Espérant comprendre vraiment l’autre
C’est aussi futile ou inutile d’essayer de compter les étoiles
C’est aussi futile ou inutile d’essayer de compter les étoiles
Après tout ce qui nous emballe
Après les aurores boréales
Il nous reste qu’autant de questions
Que dans le ciel de constellations
Pourtant il n’y a rien à faire
C’est le plus grand mystère sur la terre
On donnerait la lune, on se ferait bon apôtre
Pour pouvoir comprendre vraiment l’autre
C’est aussi futile ou inutile d’essayer de compter les étoiles
C’est aussi futile ou inutile d’essayer de compter les étoiles
L’amour est une lointaine planète à regarder
Comme dans le vieux télescope de Galilée
Parfois on sent son cœur si loin du nôtre
Même dans les bras l’un de l’autre
C’est aussi futile ou inutile d’essayer de compter les étoiles
C’est aussi futile ou inutile d’essayer de compter les étoiles
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6. |
Les outils qu'on a
03:06
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Je passerais sur les bosses de ta route un rabot
Mais ne me demande pas des mots
Pour sculpter ton paysage, j’ai affûté mes ciseaux
Mais ne me demande pas des mots
Ma fille, j’sais pas quoi dire
Ma fille, j’sais pas quoi faire
On fait ce qu’on peut avec les outils qu’on a
Mais, dans le coffre, je n’ai pas celui-là
J’enfoncerais ta peine à grands coups de marteau
Mais ne me demande pas des mots
Je retrousserai les manches, je resserrerai l’étau
Mais ne me demande pas des mots
J’ai vu tous tes petits pas, t’ai appris à patiner
À bâtir un feu de camp, à scier du bois
Ma fille, tu sais, toi tu peux faire n’importe quoi
Mais y’a des choses que les papas n’apprennent pas
Ma fille, j’sais pas quoi dire
Ma fille, j’sais pas quoi faire
On fait ce qu’on peut avec les outils qu’on a
Mais, dans le coffre, je n’ai pas celui-là
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7. |
Jerrycan
03:43
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Marie Caissie s’en est allée
Dans un banc d’neige on l’a r’trouvée
Marie, t’aurais pas dû partir
Mais moi quand je veux déguerpir
J’ai un cric, un jack, s’il faut changer la roue
Puis une jerrycan, juste au cas où
Une tuque, mes mitaines, deux paires de bas
Des allumettes, du chocolat
Une lampe de poche, des piles d’extra
Mon amour, j’n’ai pas besoin de toi
Même par moi-même, indépendante
À moins 40 quand il vente
Toujours prête, comme un scout
Un bon café pour la route
J’ai quelques barres de granola
Un bouquin de Castaneda
Ma bouteille d’eau, mon couteau suisse
En cas d’urgence, du cannabis
Ne t’inquiète pas, reste ici
Chez nous je réchaufferai le lit
Serre ta pelle, sois sans soucis
J’serai jamais ta Marie Caissie
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8. |
Morceau de mon coeur
03:46
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Tu as un morceau de mon cœur qui n’est pas né encore
Un morceau de mon cœur qui me fait peur
Ce morceau de mon cœur, ce morceau de mon corps
Ce morceau de douleur, morceau d’amour
On dit que l’instinct est inné, mais si j’avais une carence?
Je ne peux pas concevoir une tâche aussi immense
Ma mère a réussi et si j’échoue?
Si celle que je suis ne peut te donner tout
Et si ce n’est pas assez, qui me lancera la bouée?
Berce le berceau, brasse mon bateau
Je me demande si je sais nager
Et je réponds I don’t know
Tu as un morceau de mon cœur qui fond comme les glaciers
Un morceau de mon cœur qui monte comme la marée
Oui mais, j’ai fait de mon mieux, c’est tout ce qu’on peut demander
Quand on a suivi ses rêves, qu’on les a payés
J’ai toujours eu la frousse des grandes décisions
Non, je n’ai pas les réponses à toutes les questions
Et sans un sou, je n’ai rien à te léguer
Sauf peut-être la confiance de te savoir désiré
Mais si ce n’est pas assez, qui te lancera la bouée?
Berce le berceau, brasse mon bateau
Je me demande si je sais nager
Et je réponds I don’t know
Il y a un peut-être dans ma tête qui sait que ça ira
Un pourquoi pas au fond de moi qu’on se débrouillera
Un morceau de mon cœur encore dans le noir
Et une lumière en dedans qui me permet de voir
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9. |
Une chanson sans je
05:07
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Une chanson sans je
Sans carte blanche
Sans récompense
Sans confiance
Comme un silence qui dérange
T’es toute une paire de manches
Les ailes et l’allure d’un ange
Mais t’es rien qu’un démon en habit du dimanche
Mais qu’est-ce qui déclenche
Tes avalanches?
J’avais le vent dans les branches
Et vint la coupe à blanc, tu m’abats, tu tranches
Une chanson sans je
Parce que, pour être franche
Tu m’aimes avec tant de violence
Que tu me tues, je me tais, mes condoléances
Tu m’as pris mon je
L’angoisse te ronge
Comme un mauvais songe
Plus tu me retiens, plus je plonge
Enfin j’entends une chanson sans nous
Mais je te vois encore partout
Mon minable, mon jaloux
Plus jamais je ne te tendrai l’autre joue
Dans une cabine téléphonique, un moment de clarté
La distance physique
Le bout du fil
Mon bouclier
D’une main qui tremble, je viens de raccrocher
Il ne reste entre nous que la tonalité
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10. |
Tout nu
03:05
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As-tu déjà aperçu, les rideaux entrouverts
Quelqu’un les fesses à l’air de l’autre côté de la rue?
Tout nu, tout nu
As-tu déjà revêtu tes inhibitions
Comme si ton pantalon ne te recouvrait plus?
Tout nu, tout nu
Nuages dans le ciel, cédez la place au soleil
On est tous vulnérables
On est tous semblables
On est tous pareils
As-tu déjà couru dans un champ de blé
Le premier jour d’été comme pour lui dire la bienvenue?
Tout nu, tout nu
As-tu déjà entendu des mots doux te caresser?
L’amour, le souffle coupé, le cœur ému
Tout nu, tout nu
(refrain)
As-tu déjà bu jusqu’à oublier
Comme si on pouvait se cacher derrière nos abus?
Tout nu, tout nu
As-tu déjà perdu ta raison d’exister
Jusqu’à te demander ce que t’es devenu?
Tout nu, tout nu
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Anique Granger Montréal, Québec
Auteure-compositeure d'origine fransaskoise.
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